Issu d’une famille modeste, René-Primevère Lesson (1794-1849), débute ses études à l’École de Santé de Rochefort en 1811, alors qu’il n’a que 15 ans, pour devenir chirurgien auxiliaire. A 17 ans déjà, il s’occupe des blessés venus du front. Puis, il effectue plusieurs voyages en mer.
Sans emploi à la Restauration, il devient jardinier-botaniste au jardin botanique de Rochefort, alors laissé à l’abandon. En 1820, il reprend ses études de médecine pour être pharmacien. Dans le même temps, il est nommé Conservateur du Cabinet d’histoire naturelle de Rochefort.
Il embarque dans l’expédition de Duperrey et voyage autour du monde pendant 521 jours, de 1822 à 1825, sur la corvette La Coquille. Il y est médecin de bord et fait office de botaniste, entomologiste et zoologue.La Coquille passe par les îles Canaries jusqu’au Cap Horn, puis du Chili jusqu’à Tahiti, la Nouvelle-Guinée, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, la Réunion, Sainte-Hélène et revient enfin à Marseille.
Lors de ce voyage, Lesson constitue minutieusement une collection considérable : plantes (3000 dont 400 inconnues), minéraux, animaux qu’il rapporte (254 espèces d’oiseaux, des quadrupèdes, 63 reptiles dont 13 inconnus, 300 poissons, des coquillages et 150 espèces de mollusques inconnues). Ces matériaux lui seront précieux pour son étude, de laquelle découlera une œuvre particulièrement foisonnante. Il est le premier à observer les oiseaux de paradis dans l’archipel des Moluques de Nouvelle-Guinée. A son retour, triomphant, une exposition est organisée au Museum d’histoire naturelle. Il publie par la suite un traité d’ornithologie célèbre, répertoriant des milliers d’oiseaux.
Il devient Membre correspondant de l’Académie Royale de Médecine puis professeur en 1829 ainsi que Membre correspondant de l’Académie des sciences, section botanique et zoologie. En 1833, il publie le Manuel d'Histoire Naturelle Médicale et de Pharmacologie qui participe encore de sa renommée. Il est également Conseiller municipal de la ville de Rochefort de 1837 à 1847 et Officier de la Légion d’honneur.
Il fait partie des plus grands érudits de Saintonge et s’intéresse par ailleurs à l’archéologie et l’anthropologie. Il meurt en 1849 couvert d’honneurs.