Troisième long-métrage de la réalisatrice et scénariste franco-suédoise Anna Novion qui s’inspire de certains éléments de sa vie pour concevoir son intrigue.
Le Théorème de Marguerite illustre à merveille ce décalage entre une forte tête en mathématiques et ses camarades de l’université. Marguerite donc, campée par la très douée Ella Rumpf, une jeune actrice qui ne craint pas de passer d’un genre à un autre et incarner des personnalités différentes au fil des rôles (on a pu la voir dans le film d’horreur Grave de Julia Ducournau en 2016 ou encore dans la série Freud).
Anna Novion a collaboré avec la mathématicienne prestigieuse Ariane Mézard, pour élaborer les théories mathématiques de manière crédible.
Ne vous attendez pas cependant à un film uniquement porté sur les sciences : l’intrigue explore le rapport à l’autre, à travers les notions d’amitié et la naissance du sentiment amoureux d’une jeune fille « différente ».
Ella Rumpf est brillante dans un rôle qu’on devine complexe à jouer, et la trentenaire tire parfaitement son épingle du jeu. La révélation d’une actrice talentueuse et d’une réalisatrice toute aussi convaincante.