Dans une société dystopique et totalitaire au très bas taux de natalité, les femmes sont divisées en trois catégories : les Épouses, qui dominent la maison, les Marthas, qui l'entretiennent, et les Servantes, dont le rôle est la reproduction.
La Servante Écarlate (The Handmaid’s Tale) est une série dystopique adaptée des romans de l’autrice Margaret Atwood, dont le premier tome est paru en 1985.
La série télévisée, développée par Bruce Miller, est diffusé à partir de 2017 et est toujours en développement à l’heure actuelle (une sixième saison verra prochainement le jour).
Elisabeth Moss (The Invisible Man) est en tout point excellente dans le rôle de June Osborne / DeJoseph / DeFred, une servante qui prendra progressivement acte dans la rébellion contre la tyrannie de la dictature de Gilead. La comédienne s’implique corps et âme dans le rôle d’un personnage de femme forte et ambigu, tenant tête aux puissants de Gilead, prête à tout pour retrouver sa fille Anna qui lui a été arrachée par les tyrans dès le tout premier épisode de la première saison.
La Servante Écarlate nous propose en parallèle de l’action principale plusieurs flashbacks nous présentant les différents protagonistes dans leur vie d’avant, avant la terrible guerre développée hors-champs, guerre à l’origine de l’effondrement de la société de Boston qui a laissé la place à une dictature de fanatiques religieux réduisant la femme à l’état d’objet...
Il serait dommage de ne pas citer la brillante galerie de comédiens et comédiennes, comme notamment Ann Dowd, la terrible tante Lydia, campe un personnage antagoniste que l’on adore détester ; la comédienne excelle dans la composition d’une femme complètement fanatisée croyant de tout son être à la terrible Gilead, société broyeuse de liberté.
Glaçante, La Servante Écarlate l’est assurément, comme toute bonne dystopie qui se respecte, dont le but recherché est de faire réfléchir et cogiter le spectateur/lecteur. Néanmoins, la série n'est pas dépourvue d’espoir ni de militantisme pour autant, autant de valeurs qui redonnent foi en l’humanité…